Les monuments aux morts jalonnent nos villes et villages. Sculptures locales, souvent d’inconnus, serrant le fusil ou brandissant le casque comme à Lessines. La der des ders. Ces édifices érigés après la guerre sont devenus presque invisibles, ponctués un jour par an de fleurs et de couronnes, le 11 du 11, date de l’armistice : monuments commémoratifs tombés dans l’oubli… Ce sont des soldats, souvent anonymes.
Peter Vande Kerckhove peint leur portrait en cadrage rapproché saisissant l’expression de leur visage : vigilant, offensif mourant, victorieux, pensif, fier,… Les sculptures ont souffert du temps, l’érosion a redessiné leurs traits, le vert de gris les a déstructurées, le lichen les a tachées …Cet outrage du temps a paradoxalement rendu vie à ces soldats, leur apportant émotion, souffrance, humanité.
Durant la Grande Guerre, les services de l’Hôpital Notre Dame à la Rose ont hébergé et soigné de nombreux soldats. Durant cette période noire la médecine a fait des progrès énormes que ce soit dans les soins infirmiers et l’hygiène, dans les domaines de la chirurgie et de la radiologie, dans la lutte contre les épidémies, dans la mise au point de vaccins,…
Aujourd’hui, Notre Dame à la Rose est un superbe musée et y installer des portraits de soldats rappelle son passé.
Vernissage le dimanche 9 novembre, de 14h à 18h.
L’exposition se trouve dans la grange de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose et est accessible jusqu’au 23 décembre, du mardi au dimanche de 14h à 18h.